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Lettre ouverte aux journalistes de mauvaise volontéThere are no translations available.
Lettre ouverte aux journalistes de mauvaise volonté. Par Pauline Ebrart
De nombreuses semaines avant que je ne réagisse à des informations diffusées par certains journalistes dans les médias. En fait, j’étais en colère, mais je ne savais pas contre quoi, contre qui. Vous n’êtes pas les premiers racoleurs « laborieux » et si je peux déplorer parfois que vous encombriez trop d’espace pour des choses sans importance, tout ça justement avait peu d’importance. Mais, cette sensation d’être lésée… Et puis j’ai compris…
De l’impertinence au rabais en passant par l’hypocrisie Chrétienne, en chaque homme sommeille un taliban.
Depuis plusieurs années, vous traquez les personnalités avec un acharnement qui frise le voyeurisme et l’indignité intellectuelle, mais depuis quelques mois, l’on pourrait dire depuis le début de la crise, la chute de Dsk et l’incompétence avérée de la zone euro, c’est dépravés et dans la jubilation, que vous harcelez les personnes publiques, qu’elles soient mères de famille, actrices, chanteuses ou vieilles dames en fin de vie ; même les hommes sont dans le feu de vos kalachnikov et c’est sans déontologie ni éthique, seulement préoccupés d’audimat et de ventes, que vous fouillez leur vie et la donnez en pâture dans une effervescence de chasse à courre.
Mais, qu’est-ce qui vous fait courir ainsi sans le moindre respect pour ceux que vous harcelez, mais aussi sans respect envers les lecteurs que vous fatiguez avec vos « à peu près et à propos » qui n’en finissent plus de chuter jusqu’à la fange dans laquelle vous barbotez, semble-t-il, avec délectation ?
Le monde est au bord de l’implosion et vous passez des heures à écrire et décrire, voire à broder sur rien, du vent, des suppositions, mettant en exergue des faits que vous savez communs à tous, comme si l’inquisition avait de nouveau mainmise sur l’Etat.
Eh oui, l’individu est faillible et vulnérable, nous savons tous combien il est difficile d’avoir une colonne vertébrale, mais de là à s’en repaître à la moindre défaillance et venir le « gloutonner » jusqu’à ce qu’il disparaisse entièrement…
La faim vous tient donc tant au ventre ?
Mais, la faim de quoi ? De vengeance ? Poussés par la rancune et les frustrations de ceux qui ont peu contre ceux qui ont tout, vous pouvez avec la bénédiction du monde, vous laisser aller enfin à vos instincts meurtriers ? Primitifs, archaïques ? Donner libre cours à vos colères et ressentiments ?
Ces personnalités qui sont, en quelque sorte « les reines et les rois du monde », des femmes et des hommes que vous encensez et flattez pour quelques mots ou aides qu’ils peuvent vous apporter, qui parfois vous en donnent et dont vous profitez, vous les immoler sans autre forme de procès à la moindre occasion présentée et souvent dans la plus grande injustice, voire dans l’indécence.
Le problème avec les journalistes, c’est qu’ils côtoient « le grand monde », mais qu’une fois les entretiens terminés, ils retournent dans leur petit monde à eux, soudain implacablement étriqué comparé aux ors approchés dont ils gardent l’envie, ou du ressentiment. Si leur cœur et leur âme n’ont pas naturellement la force qu’il faut pour résister aux passions des désirs impossibles, alors ils chutent dans ces vulgarisations triviales qui n’intéressent personne et qui aujourd’hui encombrent lamentablement l’espace médiatique.
Hélas, là où il faudrait Camus, Zola, Socrate, Epicure, Nietzsche, Rostand et Sartre, nous avons des courtisans et autres habitués de couloirs et d’antichambres. Alors qu’il faudrait de la pensée et de la sagesse pour donner à voir un peu de clarté dans l’obscurité, ceux que nous ne pouvons qu’appeler « les laquais de la République », épaississent l’ombre plus encore et tressent des barbelés autour de notre monde ligoté et sacrifié au veau d’or.
L’information est une nécessité, mais elle se doit seulement d’être « informative », sans redondance ni diffusion et matraquage médiatique pendant des heures et des heures ainsi que certains journalistes et médias la pratiquent actuellement, au point que les 7 milliards d’individus qui peuplent la planète sont aujourd’hui parfaitement convaincus que le monde entier est en péril et qu’il faut « des forces de l’ordre » pour remédier aux dangers suspendus. Ceci expliquant sans doute cela, lorsqu’on sait que des oligarchies économiques et politiques possèdent les grands médias et les utilisent à des fins de pouvoir et de contrôle des nations. P.E. | |
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