Reuters
Publié le 27.11.2012
Ouverture du procès en appel du médecin allemand Krombach
PARIS (Reuters) - Le procès en appel du médecin allemand Dieter Krombach, condamné en première instance à Paris à 15 ans de réclusion pour avoir provoqué la mort d'une adolescente française en 1982 en Bavière, s'est ouvert mardi à Créteil (Val-de-Marne).
L'arrêt est attendu mi-décembre.
Cette affaire criminelle vieille de trois décennies a suscité des tensions entre Paris et Berlin, qui a toujours refusé de poursuivre Dieter Krombach et d'envisager que la mort de Kalinka Bamberski, 14 ans, résultait d'un crime.
Cette procédure a été rendue possible 29 ans après les faits par l'enlèvement de l'accusé organisé en 2009 en Allemagne par le père de la victime, André Bamberski, une méthode que Berlin réprouve. Un procès séparé ultérieur est prévu pour cet enlèvement.
Dieter Krombach, 77 ans, a été reconnu coupable en première instance de "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" sur Kalinka Bamberski, sa belle-fille, morte mystérieusement dans la nuit du 9 au 10 juillet 1982 au domicile du médecin à Lindau, dans le Land de Bavière.
L'autopsie initiale de la jeune fille en Allemagne a manqué selon les experts français à toutes les règles élémentaires et Dieter Krombach, notable de la petite ville, a bénéficié de mansuétude : la police l'a simplement prié par téléphone de répondre à des questions par écrit avec un délai de dix jours.
Le parquet allemand a ensuite classé le dossier. Une contre-enquête menée en France, et en particulier des expertises menées en 2010 sur des fragments de son corps conservés comme pièces à conviction, ont prouvé que Kalinka avait reçu avant sa mort une dose de somnifères probablement forte.
Le profil de pervers sexuel de l'accusé, démontré aux yeux de l'accusation française par une série d'abus sexuels qui lui sont imputés aujourd'hui en Allemagne, avec notamment le viol d'une patiente sous anesthésie dans les années 1990, a amené le parquet français à le poursuivre.
AFP
Publié le 27.11.2012
Palestine/ONU: les USA pas d'accord
Washington a indiqué aujourd'hui être "en désaccord" avec la position de la France, prête à voter en faveur de l'octroi du statut d'"Etat observateur non-membre" à l'ONU pour les Palestiniens. "Nous sommes évidemment en désaccord avec notre plus vieil allié sur ce sujet", a déclaré à des journalistes la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland. "Nous sommes opposés à toute prise de position à l'Assemblée générale qui de notre point de vue rendrait la situation encore plus compliquée", a-t-elle ajouté.
L'Assemblée générale de l'ONU doit voter jeudi sur le statut des Palestiniens aux Nations unies. "Vous savez que depuis des années et des années, la position constante de la France a été de reconnaître l'Etat palestinien. C'est la raison pour laquelle jeudi ou vendredi, quand la question sera posée, la France répondra +oui+ par souci de cohérence", a déclaré mardi, devant les députés, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.
La représentation palestinienne à l'ONU, simple "entité observatrice", a diffusé hier un projet de résolution donnant à la Palestine un nouveau statut qui lui ouvrira notamment l'adhésion à la Cour pénale internationale (CPI). L'adoption du texte paraît acquise, en raison du soutien d'une majorité des 193 Etats membres de l'ONU. Les Etats-Unis et Israël notamment sont fermement opposés à cette évolution.