LeMonde.fr
Publié le 21.11.2012
Israël ordonne aux habitants de la ville de Gaza d'évacuer 'immédiatement'
Alors que les raids continuaient mardi 20 novembre, l'aviation israélienne a lâché des tracts sur plusieurs quartiers de la ville de Gaza exhortant les habitants à évacuer 'immédiatement' leur domicile, selon des correspondants de l'AFP à Gaza.
'Pour votre propre sécurité, nous vous demandons d'évacuer immédiatement votre foyer et de vous diriger vers le centre-ville', peut-on lire sur les tracts présentant des itinéraires à prendre sur un dessin accompagnant le texte en arabe. Le message ne précise pas les raisons de la demande d'évacuation, mais garantit la sécurité à tous ceux qui s'y plieront. 'En observant les règles de Tsahal [l'armée israélienne], les civils seront à l'abri de tout incident', ajoute-t-il.
DEUX ISRAÉLIENS ET 20 PALESTINIENS TUÉS
Le largage de ces tracts intervient alors qu'Israël a suspendu temporairement l'option d'une offensive terrestre pour laisser une chance aux efforts diplomatiques en cours, selon un haut responsable israélien. Mais les raids aériens continuaient : au moins 20 Palestiniens ont été tués mardi, dont deux journalistes de la chaîne de télévision du Hamas Al-Aqsa, a indiqué le ministère de la santé du Hamas. Le bilan est désormais de 126 morts Palestiniens depuis le début de l'opération israélienne Pilier de la défense lancée mercredi dernier.
L'armée israélienne a confirmé en fin de journée mardi qu'un de ses soldats avait été tué dans la matinée par un tir de roquette.
Le ministère de la défense a confirmé la mort d'un deuxième Israélien, un civil employé par l'armée, lors d'un tir de roquette de Gaza. Un porte-parole du ministère de la défense a précisé que la victime était Alayaan Salem Al-Nabari, un Bédouin originaire de la région du Néguev.
Le bilan des morts israéliens est porté à cinq depuis le début de l'offensive. Une autre roquette tirée depuis Gaza a touché un bâtiment à Rishon LeZion, dans le centre d'Israël, selon l'armée israélienne.
EXÉCUTION DE SIX PALESTINIENS SOUPÇONNÉS DE COLLABORATION
La tour dans laquelle se trouve le bureau de l'AFP à Gaza a été touchée par une frappe israélienne, selon un photographe qui se trouvait dans les locaux, au 4e étage de la tour. L'homme a précisé que ni lui ni aucun employé de l'AFP n'avait été touché, ajoutant que trois roquettes semblaient avoir atteint le sixième étage.
Six Palestiniens accusés de collaboration avec Israël ont été exécutés dans la ville de Gaza, ont rapporté des témoins, ajoutant que l'aile militaire du Hamas avait revendiqué les exécutions dans des messages épinglés sur les cadavres. Des journalistes de l'AFP ont vu un homme en maillot de corps et nu-pieds attaché au pare-choc arrière d'une voiture et traîné dans un quartier du nord de Gaza, au son des klaxons.
Face à la menace d'une escalade majeure – Israël agite depuis plusieurs jours la menace d'une intervention terrestre –, les tractations et visites diplomatiques s'accélèrent. Une trêve entre les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza et Israël pourrait être annoncée mardi soir au Caire, a-t-on affirmé de sources du Hamas et du Djihad islamique.
PARIS (Reuters) - Publié le 20.11 .212
Perquisition chez François Léotard dans l'affaire Karachi
Une perquisition a été menée mardi matin au domicile de François Léotard à Fréjus (Var), dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Karachi, indique Europe 1.
Selon la radio, qui évoque une confirmation par une source proche de l'enquête, les juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire s'intéressent au rôle de François Léotard, alors ministre de la Défense d'un gouvernement dirigé par Edouard Balladur, dans la vente de sous-marins au Pakistan en 1994.
L'existence d'éventuelles rétrocommissions versées en marge de ces contrats d'armement conclus par le gouvernement Balladur est au centre d'une enquête résultant de celle portant sur l'attentat lors duquel 11 Français travaillant à la construction de sous-marins pour la Direction des constructions navales (DCN) avaient été tués en août 2002 dans la capitale économique du Pakistan.
Nicolas Bazire, directeur de cabinet d'Edouard Balladur entre 1993 et 1995 et directeur de sa campagne présidentielle, a été mis en examen fin octobre pour recel d'abus de biens sociaux.
Il est soupçonné d'avoir reçu frauduleusement des sommes en espèces provenant des contrats d'armement au coeur du dossier et destinées à financer la campagne électorale de l'ancien chef du gouvernement.
Nicolas Bazire nie les faits depuis le début de l'affaire et notamment depuis une première mise en examen pour "complicité d'abus de biens sociaux" le 22 septembre 2011.
François Léotard avait déclaré début 2011 au site Rue89.com qu'il n'avait jamais eu connaissance de rétrocommissions, rappelle Europe 1.