Libération de deux journalistes espagnols enlevés en Syrie
Javier Espinosa, a appelé la rédaction du journal samedi soir pour annoncer qu'ils avaient été libérés, précise El Mundo sur son site. Lors de cette brève communication, le journaliste a pu confirmer que les deux hommes se portaient bien et a demandé qu'on prévienne leurs familles.
C'est « un pur bonheur », a twitté la compagne de Javier Espinosa, la journaliste Monica Garcia Prieto dimanche matin. « On a vécu quelques mois difficiles. Nous savions que ce serait long, mais on ne s'habitue jamais à ça », a confié la directrice de El Mundo dans les pages internationales, Ana Alonso Montes. « On ne sait jamais à quel moment aura lieu la libération, bien que nous n'en ayons jamais douté », a-t-elle déclaré à la radio publique.
QUATRE FRANÇAIS TOUJOURS RETENUS
Selon El Mundo, Javier Espinosa a appelé depuis le territoire turc où des militaires turcs ont informé les autorités espagnoles.
Les deux journalistes avaient été enlevés par des combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), le plus radical des groupes djihadistes en Syrie le 16 septembre au « check point » de Tal Abyad dans la province syrienne de Raqqa, près de la frontière turque, alors qu'ils s'apprêtaient à quitter le pays après deux semaines de travail en Syrie.
Quatre journalistes français sont retenus en otage en Syrie depuis neuf mois. Didier François, grand reporter à la radio Europe 1, et le photographe Edouard Elias ont été enlevés au nord d'Alep le 6 juin 2013. Nicolas Hénin, reporter à l'hebdomadaire Le Point, et Pierre Torrès, photographe indépendant, ont été enlevés deux semaines plus tard, le 22 juin à Raqqa.
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