Publié le 3.04.2013
Le Monde.fr
Suicide d'un haut-fonctionnaire, sous-directeur des affaires financières de la PJ parisienne
Le sous-directeur des affaires économiques et financières (AEF) à la police judiciaire (PJ) parisienne, Noël Robin, qui a supervisé de grands dossiers politico-financiers, dont l'affaire Bettencourt, a mis fin à ses jours mardi 2 avril.
Le haut-fonctionnaire, contrôleur général âgé de 55 ans, a été retrouvé mort peu après 17 heures à Saint-Germain-Laxis (Seine-et-Marne). Il se serait suicidé par balle à l'aide d'une arme administrative, selon les tout premiers éléments de l'enquête, dans un véhicule de police banalisé, pour une raison indéterminée.
Une enquête a été confiée à la PJ de Versailles (Yvelines), a-t-on précisé, afin de faire la lumière sur les circonstances et raisons de ce drame. Il a été ressenti avec douleur à la police judiciaire où il était "connu et très apprécié", selon plusieurs sources policières, certaines avançant des raisons "a priori personnelles". "Rien ne laissait présager un tel drame", ont dit d'autres sources, évoquant un homme "très équilibré" et "faisant le poids".
BETTENCOURT, PIERI, LE "GANG DES BARBARES"...
M. Robin, qui était sous-directeur depuis quelques années, a notamment dirigé la brigade financière de la PJ de la préfecture de police de Paris, ainsi que la brigade criminelle. Il a à ce titre dirigé et supervisé de grandes affaires et scandales politico-financiers de ces dernières années, dont la plus récente est l'affaire Bettencourt. Il a également été le "tombeur" de l'ex-nationaliste corse Charles Pieri, avec le juge parisien Philippe Courroye.
En janvier 2004, M. Robin a été nommé chef de la brigade criminelle, toujours à la PJ parisienne, et a supervisé l'enquête sur le "gang des barbares" où le travail de la police avait été critiqué par la famille de la victime, le jeune juif Ilan Halimi. En septembre 2007, il rejoint la direction de la PJ parisienne en étant sous-directeur des services territoriaux puis, en septembre 2009, sous-directeur des AEF, où il a supervisé l'enquête Bettencourt menée par la brigade financière. Très indépendant d'esprit, très discret aussi, il était considéré par ses pairs comme un grand professionnel.
Publié le 2.04.2013
Le figaro.fr
Gaza : filles et garçons seront séparés dans toutes les écoles
Une loi promulguée par le Hamas supprime la mixité dans toutes les écoles de la bande de Gaza, y compris les écoles chrétiennes et des Nations Unies, dès la rentrée prochaine.
Dans la plupart des écoles publiques de la bande de Gaza, les filles et les garçons sont déjà repartis dans des classes différentes. La nouvelle loi impose l’application de cette ségrégation de genre à toutes les écoles, notamment les écoles chrétiennes et celles tenues par les Nations Unies, mixtes jusqu’au lycée.
Les enfants seront séparés dès l’âge de neuf ans et les hommes ne pourront plus enseigner aux filles. La nouvelle loi interdit également de «recevoir des cadeaux ou des aides visant à une normalisation (des relations) avec l’occupation sioniste», en parlant d’Israël .«Nous sommes un peuple musulman. Nous faisons ce qui sert notre peuple et sa culture», commente Wali Mezher, conseiller juridique du ministère de l’Education.
La défenseur des droits des femmes à Gaza, Zeinab al Ghoneimi, s’en indigne: «Plutôt que de se cacher derrière la tradition, pourquoi ne disent-il pas clairement qu’ils sont islamistes et qu’ils veulent islamiser la société?».
Le Hamas a précisé que les écoles avaient été invitées à participer au débat mais qu’elles avaient refusé. La loi sera appliquée dès la rentrée prochaine.
Une radicalisation grimpante de Gaza qui empêche le consensus?
Le Hamas poursuit donc sa route vers l’islamisation de la société. Il avait imposé la robe islamique pour les avocates et le port du voile pour toutes les étudiantes ou encore l’interdiction d’employer un homme dans les salons de coiffure pour femmes.
Ces prises de position radicales du Hamas ,qui administre Gaza depuis 2007, pourraient endommager les efforts de rapprochement faits avec les laïques du Fatah qui gouverne la Cisjordanie pour créer une même entité palestinienne.
Publié le 3.03.2013
BFMTV.com
Non-cumul des mandats, l'épreuve de la loi
Le texte sur le non-cumul des mandats est présenté mercredi en Conseil des ministres. Promesse du candidat Hollande, cette mesure emblématique ne devrait toutefois entrer en vigueur qu'à la toute fin du quinquennat. Explications.
Il est des projets de loi qui mettent un gouvernement un peu plus à l'épreuve que d'autres. Après celui sur le mariage pour tous, adopté à l'Assemblée mais débattu à partir de jeudi au Sénat, le gouvernement va se pencher sur un autre texte qui suscite une forte opposition, y compris dans les rangs de sa majorité: celui sur le non-cumul des mandats.
Engagement n°48 du candidat Hollande, cette mesure emblématique est soumise mercredi en Conseil des ministres. Elle ne devrait toutefois entrer en vigueur qu'à la toute fin du quinquennat, en 2017.
476 députés et 267 sénateurs concernés
Lorsque la commission Jospin rend son rapport sur la rénovation de la vie publique le 9 novembre dernier, elle opte pour l'interdiction pure et simple du cumul d'un mandat de parlementaire avec un mandat "d'exécutif local".
De quoi changer drastiquement la donne pour les 476 députés (sur 577) et 267 sénateurs (sur 348) directement concernés par la réforme. Enfin, pas tout de suite. Car le texte présenté mercredi stipule, selon une source gouvernementale, que son application aura lieu pour tous les parlementaires "à partir du 31 décembre 2016", pour une entrée en vigueur en 2017, donc. Bien loin de son ambition première de 2014, échéance qui a révélé les divisions au sein du PS sur le sujet au point de disparaître du discours présidentiel, notamment lors de son "entretien" sur France2, jeudi dernier, où François Hollande évoquait l'échéance du quinquennat.
Un enjeu surtout politique
Il faut dire qu'entre-temps, un avis du Conseil d'Etat rendu en février a préconisé une entrée en vigueur du texte en 2017. Cela afin d'éviter une censure du Conseil constitutionnel qui pourrait voir d'un mauvais oeil la modification d'un mandat exécutif en cours, au non de la règle de non-rétroactivité de la loi. Un argument jugé irrecevable par le docteur en droit Vito Marinese. "Il est notoire qu’à plusieurs reprises, le législateur a décidé de modifier la durée de certains mandats locaux ou nationaux… en cours", explique-t-il sur Mediapart, énumérant plusieurs exemples.
Qu'importe, ce report à 2017 pourrait faire la différence. "2017, c'est la solution juridiquement la plus solide... et politiquement la plus facile à faire voter", notamment par des sénateurs récalcitrants, estimait ainsi un conseiller ministériel début mars sur le site du Nouvel Obs.
Car plus que juridique, l'enjeu de ce texte est surtout politique. Avec les trois-quarts des parlementaires confrontés à une réforme qui ne leur est pas favorable, les débats au Parlement promettent d'être houleux... et risqués pour le gouvernement qui ne peut se permettre d'être mis en minorité par sa propre majorité. Au Sénat notamment, où la gauche n'a que six voix d'avance, une application en 2017 devrait calmer les ardeurs des défenseurs du cumul en repoussant le couperet, à commencer par le président des sénateurs socialistes, François Rebsamen, également maire de Dijon.
Un texte en deux temps
Résultat, pour ne pas donner l'impression de reculer sur cette réforme contestée mais portée personnellement par François Hollande, le gouvernement a opté pour un texte en deux temps.
Si elle n'est appliquée qu'à partir de 2017, voire après la prochaine présidentielle croit savoir Le Nouvel Obs, la loi pourrait toutefois être adoptée dès cet été. Le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a évoqué lundi dans une interview au Figaro une échéance "d'ici à la fin juillet si le calendrier parlementaire le permet", avec un examen par l'Assemblée "à partir du 3 juin".
Publié le 3.04.2013
Le Monde.fr
Israël brandit la menace de représailles après des tirs depuis Gaza et la Syrie
Le ministre de la défense israélien, Moshé Yaalon, a averti mercredi 3 avril qu'Israël répondrait à toutes les attaques contre son territoire après des tirs de roquettes en provenance de la bande de Gaza et des échanges de tirs israélo-syriens sur les hauteurs du Golan.
"L'armée israélienne a attaqué Gaza cette nuit parce que nous considérons le Hamas comme responsable de tout ce qui est tiré depuis Gaza sur Israël. Nous ne permettrons en aucune façon l'installation d'une routine de tirs sporadiques vers nos civils et nos forces", a dit le ministre dans un communiqué.
L'aviation israélienne a bombardé mardi la bande de Gaza pour la première fois depuis le bref conflit du mois de novembre, ont annoncé le Hamas et Israël. L'armée israélienne affirme pour sa part que son aviation a pris pour cibles "deux sites terroristes importants dans le nord de la bande de Gaza" en représailles à des tirs de roquettes en provenance de l'enclave palestinienne. "Il n'y a eu aucun blessé", écrit le ministère de l'intérieur du territoire palestinien dans un communiqué.
Les tirs de roquettes ont été revendiqués par le Majlis Choura Al-Moudjahidine, un mouvement salafiste lié à Al-Qaida faiblement implanté dans la bande de Gaza et dans le Sinaï égyptien. Ce groupe dit avoir agi en représailles à la mort d'un détenu palestinien, Maisara Abou Hamdiyeh, qui a succombé à un cancer mardi à 64 ans. Il purgeait une peine de prison à vie pour une tentative d'attentat contre un café israélien. Sa mort a provoqué des violences dans une prison israélienne, à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée.
TENSIONS SUR LE GOLAN
"Sur le plateau du Golan aussi, notre politique est que nous n'avons pas l'intention d'ignorer les tirs depuis la Syrie contre Israël, que ces tirs soient accidentels ou non, et nous répondrons fermement, a ajouté Moshé Yaalon. Une fois que nous aurons identifié la source du tir, nous la détruirons sans hésitation, comme nous l'avons fait hier soir et comme cela s'était produit dans les cas précédents. De notre point de vue, le régime syrien est responsable de ce qui se passe sur son territoire, et nous ne permettrons pas une situation dans laquelle Israël essuie des tirs sans répondre." A la frontière nord d'Israël, des échanges de tirs israélo-syriens se sont produits par ailleurs mardi soir, sur les hauteurs du Golan. Un char israélien a ouvert le feu en direction du territoire syrien après qu'un obus de mortier syrien, accompagné de tirs d'armes légères, fut tombé dans la partie du plateau du Golan occupée par Israël, selon l'armée. L'accrochage n'a fait aucune victime du côté israélien.