Publié le 6.02.2013
L’express
Un astéroïde géant va frôler
la Terre mi-février
Le 15 février, l'astéroïde 2012 DA-14, de la taille d'un terrain de football, passera à 28000 km de la Terre. S'il n'y a aucun risque de collision, il pourrait représenter un danger pour les satellites.
Et si la prophétie maya sur la fin du monde avait deux mois d'avance? Un astéroïde de la taille d'un terrain de football se dirige actuellement en direction de la Terre. Mais pas de panique, l'astre, répondant au doux nom de 2012 DA-14, ne devrait que nous "frôler", assure la NASA. Lorsqu'il passera au plus près de notre planète, le 15 février, il se trouvera à 28 000 kilomètres. Selon Don Yeomans du programme de surveillance des objets géocroiseurs de la NASA, il s'agit d'un "record de proximité". "Depuis qu'une surveillance régulière a commencé dans les années 1990, nous n'avons jamais vu un si gros objet s'approcher si près de la Terre", explique-t-il.
Selon le chercheur, ce type d'astéroïde frôle la Terre tous les 40 ans et entre en collision tous les 1200 ans. Mais dans ce cas précis, l'orbite de l'astre est suffisamment bien connue pour écarter tout risque d'impact. Et même si c'était le cas, Don Yeomans assure que la collision ne serait pas cataclysmique, notamment en raison de sa nature rocheuse qui ne lui donne pas un potentiel de destruction important.
Risque pour les satellites
En revanche, 2012 DA-14, qui pèse près de 120 000 tonnes, pourrait représenter un risque pour les satellites artificiels, dont une partie se trouve à cette hauteur. Mais selon les astro-physiciens peu de satellites en fonctionnement se trouvent sur son orbite.
Pour les passionnés, il sera difficile de suivre le passage de l'astre: "Cet astéroïde va tracer dans le ciel, se déplaçant d'un degré par minute", assure Don Yeomans. En revanche, les professionnels pourront suivre son déplacement grâce au radar de Goldstone, dans le désert de Mojave. Ils espèrent en apprendre plus sur sa composition.
Publié le 6.02.2013
Le point.fr
Le pétrolier français piraté au large
des côtes ivoiriennes libéré
Le pétrolier de la société française Sea Tankers détourné ce week-end au large d'Abidjan par des pirates avec à son bord 17 membres d'équipage "a été libéré" mercredi, a-t-on appris auprès de la compagnie.
Le Gascogne, battant pavillon luxembourgeois, "a été libéré très tôt mercredi matin. Les pirates ont quitté le navire qui est sous le contrôle du commandant", a indiqué un porte-parole de la société basée à Mérignac, dans le sud-ouest de la France, ajoutant que deux des 17 marins "ont été légèrement blessés et pris en charge médicalement".
"Une partie de la cargaison a été volée", a-t-on ajouté de même source, précisant qu'il "n'est pas souhaitable de donner la localisation du bateau ni où il se rend pour des raisons de sécurité".
Parti du port ivoirien d'Abidjan le 31 janvier avec 3.000 tonnes de gasoil, le navire en avait déchargé une partie sur un autre bateau avant d'être détourné à 139 kilomètres du port.
Son équipage comptait sept Togolais, quatre Béninois, deux Sénégalais, deux Ivoiriens, un Chinois et un Sud-Coréen.
La société Sea Tankers a tenu à "remercier les forces navales, les autorités locales et toutes les autres personnes qui ont permis cette issue favorable".
Les dernières nouvelles sur la localisation du navire remontent à lundi. Il avait alors été repéré au large du Nigeria, selon Bertin Koffi Tano, directeur des Affaires maritimes de la Côte d'Ivoire qui avait donné l'alerte sur le détournement.
Pour les autorités ivoiriennes, qui de leur propre aveu n'ont "pas de navires destinés à la surveillance des eaux maritimes", c'est le troisième acte de piraterie en moins de cinq mois.
En janvier, un pétrolier nigérian battant pavillon panaméen avait été victime d'une attaque de pirates à son ancrage d'Abidjan. Début octobre 2012, un tanker grec avait subi une attaque semblable au même endroit.
Jusque-là, la Côte d'Ivoire avait été préservée de la piraterie en mer qui se développe dans le Golfe de Guinée. Fréquente au Nigeria, premier producteur de pétrole d'Afrique, la piraterie a gagné les eaux du Bénin, où les attaques de navires avaient explosé en 2011.
"Il semble que les pirates se déplacent vers la Côte d'Ivoire car le Nigeria et le Bénin ont augmenté la fréquence de leurs patrouilles dans le Golfe de Guinée", a expliqué à l'AFP Noel Choong, responsable du département de piraterie du Bureau maritime international, basé à Kuala Lumpur.
Les "groupes armés" qui piratent les navires "sont parfaitement informés sur le potentiel de chaque pays et savent que de ce côté du Golfe de Guinée, il n'y a pas beaucoup de surveillance", a renchéri le colonel Mamadou Mariko, directeur technique à l'Organisation maritime de l'Afrique de l'Ouest et du Centre (OMAOC), basée à Abidjan.
Pour la Côte d'Ivoire "il y a urgence", a-t-il alerté: Abidjan doit prendre "le problème à bras-le-corps".
Publié le 6.02.2013
La Tribune
Après les journaux, la Réserve fédérale américaine a été piratée
La Fed a annoncé mardi avoir été victime d'une cyber-attaque. Toutefois, elle a annoncé que son système informatique n'avait pas subi de dommages importants.
Après le New York Times, le Washington Post ou le Wall Street Journal, la Réserve fédérale américaine a essuyé une attaque de pirates informatiques. La Fed a annoncé mardi qu’un de ses réseaux intranet avait été victime d’une cyber-attaque. D’après l’institution, celle-ci a été de courte durée et n’a pas entraîné de dommages de ses principaux systèmes informatiques.
D’après un porte-parole de la Fed, "des informations ont été obtenues en exploitant une faille temporaire sur le site d'un fournisseur". Celui-ci explique que "l'exposition a été résolue peu après sa découverte". Et surtout, elle ne poserait "plus problème".
Une cyber-attaque contre le département de l’énergie
Ce piratage survient dans le sillage du piratage du département américain de l’Energie. Lundi, dans un mémo à son personnel, celui-ci a expliqué que l’incident a eu lieu "mi-janvier". Il concernait un réseau du ministère. Résultat, des informations "identifiables d'employés et d'entreprises sous-traitantes" ont été ensuite publiées sur la Toile. Le mémo précise que "plusieurs centaines" de salariés et d'entreprises sont concernés, mais qu’"aucune donnée classifiée n'a été compromise". L’origine de l’attaque demeure pour l’heure inconnue.
En outre, plusieurs sites de journaux américains ont aussi été victimes d’attaques similaires dernièrement, parmi lesquels le New York Times, le Washington Post ou le Wall Street Journal. Ces médias soupçonnent le régime chinois de représailles et d’espionnage de leurs journalistes.
Publié le 6.02.2013
Le Monde.fr
Dons d'ovocytes à l'étranger :
le ministère de la santé s'inquiète de dérives
La procréation médicalement assistée (PMA) est décidément d'actualité. La direction générale de la santé (DGS) vient de rappeler par courrier du 21 décembre 2012 adressé à l'Ordre des médecins – et transmis le 14 janvier aux responsables départementaux – que les gynécologues risquent 75 000 euros d'amende et cinq ans de prison s'ils donnent à leurs patientes des informations sur des cliniques étrangères dont les pratiques de PMA ne sont pas conformes à la législation française. En cause, le recours par des Françaises à des dons d'ovocytes rémunérés à l'étrangeret les dérives qu'elle a repérées.
La législation française est en effet plutôt restrictive en matière de don d'ovocytes, réservé aux femmes infertiles ayant moins de 43 ans. Or la France, qui interdit tout don d'ovocytes contre rémunération, souffre d'un grave problème de pénurie. L'obligation que les donneuses soient déjà mères réduit les possibilités et induit des ovocytes de moins bonne qualité du fait de leur âge plus élevé. Un article de la loi de bioéthique de 2011 levait cette barrière, en permettant le don par des femmes pas encore mères, mais le décret n'a pas été publié. Ce contexte explique que de plus en plus de couples hétérosexuels se tournent vers les pays européens qui organisent le don d'ovocytes contre rémunération.
Dans sa lettre, la DGS s'alarme d'un démarchage "de plus en plus offensif" des établissements étrangers. Sans le dire, elle estime qu'un tel contexte favorise les dérives. Les autorités s'inquiètent de dérapages lourds de conséquences pour la santé des femmes et des bébés.
Le courrier a été notamment motivé par une affaire aujourd'hui entre les mains de la justice. Elle concerne une Française de 49 ans et ses jumeaux nés très prématurés pour lesquels les choses se sont mal passées. Déjà mère de cinq enfants et en situation précaire, elle avait bénéficié en 2012 d'un don d'ovocytes en Espagne. Des médecins français sont impliqués dans l'affaire – il y aurait eu des allers-retours en Espagne. La DGS n'en dit pas plus. Le cas est extrême, mais pas isolé.
"DÉMARCHAGE COMMERCIAL POUSSÉ"
C'est l'Agence de biomédecine, informée par des professionnels, qui a alerté le ministère de la santé sur le "démarchage commercial poussé" mené par des cliniques étrangères. La DGS lui a demandé de sensibiliser les médecins sur l'importance de signaler les "événements indésirables" pour qu'un état des lieux puisse être fait.
"Cela fait un petit moment qu'on se pose des questions sur des dérapages. C'est minoritaire, certes, mais oui, il se passe des choses inadmissibles", estime Louis Bujan, président de la Fédération des Centres d'étude et de conservation des œufs et du sperme humain (habilités pour pratiquer les PMA), qui exerce au CHU de Toulouse. Fin janvier, une femme de 56 ans y est arrivée pour le suivi d'une grossesse gémellaire. Vu son âge, cette femme se trouvait en danger, tout comme ses bébés. Le médecin s'inquiète aussi de voir acceptées à l'étranger des demandes pour lesquelles, en France, il a été jugé qu'il y avait contre-indication médicale, par exemple après une opération de l'utérus.
Un de ses collègues a reçu un chèque d'une clinique étrangère. Un moyen d'essayer d'en faire un relais pour trouver des clientes. Le docteur Bujan, comme l'Ordre des médecins, approuve l'initiative de la DGS. "Il y a toujours de bonnes raisons d'aider une patiente, mais le jour où il y a un accident, le médecin peut avoir des ennuis...", explique le docteur François Stefani, au nom de l'Ordre.
En revanche, certains gynécologues ont pris ce rappel à l'ordre comme "une menace" et l'ont jugé "ubuesque", car les femmes arrivent en consultation avec des adresses de centres à l'étranger trouvées facilement sur Internet. "Il ne serait pas admissible de ne pas dire à une femme qu'un centre est mieux qu'un autre. Elles doivent pouvoir attendre de nous qu'on leur évite des galères", réagissait, il y a quelques jours, le docteur Bernard Séguy, stupéfait. Les centres espagnols ont meilleure réputation que les tchèques, par exemple. Il reste choqué par les révélations du Parisien du 5février, selon lesquelles des cliniques espagnoles proposent de l'argent aux médecins français. En vingt ans de pratique de médecine de la reproduction, à Niort et depuis peu à Kourou, il n'a rien vu de tel.
"HYPOCRISIE" FRANÇAISE
Sans doute les obstétriciens continueront-ils à conseiller les femmes infertiles, mais sans laisser de trace écrite. Car passée la colère, certains se disent désemparés: "On voit les couples vieillir, et quand les délais d'attente font qu'ils n'auront bientôt plus de chance de bénéficier d'une PMA en France, l'étranger est le seul moyen", explique Elisabeth Paganelli, du Syndicat des gynécologues et obstétriciens français.
Déjà en 2011, l'IGAS avait pointé une hausse des dons à l'étranger, et estimé nécessaire que la France devienne autosuffisante. Fin 2010, 345 dons étaient recensés pour l'année, et 1 285 femmes étaient en attente. Il faut souvent patienter plus de deux ans. Certains gynécologues plaident pour un dédommagement conséquent pour la donneuse d'ovocyte, comme en Espagne: le don est un acte lourd, nécessitant une forte stimulation ovarienne et une anesthésie générale.
Pour eux, "l'hypocrisie" française ne s'arrête pas là. Depuis 2009, la Sécurité sociale rembourse en partie les PMA avec don de gamètes à l'étranger, même si la question n'a pas été officiellement tranchée. Deux thèses s'affrontent : refuser le remboursement par respect pour la réglementation nationale ou l'accorder, au nom de la libre circulation des patients en Europe. En 2011, 902 PMA avec don de gamètes ont été prises en charge par l'assurance-maladie, dont 786 en Espagne, 47 en Belgique, 44 en République tchèque ou 18 en Grèce. La plupart pour des dons d'ovocyte.