Une vingtaine de morts dans un attentat au Yémen
L'attentat à la voiture piégée s'est produit « au moment où de nombreux Yéménites s'apprêtaient à faire la queue pour s'inscrire à l'académie ». Des ambulances se sont ruées sur le lieu de l'attentat pour évacuer les morts et les blessés, tandis que les forces de l'ordre ont sécurisé le secteur.
Le dernier attentat commis au Yémen a visé dimanche un rassemblement de miliciens chiites à Dhamar, au sud de Sanaa, faisant quatre morts. Un autre attentat anti-chiite avait fait 49 morts le 1er janvier à Ibb, dans la centre du Yémen. Cette attaque commise par un kamikaze avait visé des partisans de la milice chiite d'Ansaruallah qui participaient à une cérémonie religieuse.
« VIOLENCES QUASI QUOTIDIENNES »
Par ailleurs, le Congrès populaire général, parti de l'ex-président Ali Abdallah Saleh, a affirmé que deux chefs tribaux et quatre membres de leur escorte ont été tués mardi dans une embuscade tendue par des hommes armés non identifiés dans le centre du pays, a rapporté Saba. Le parti a également rendu les autorités responsables du relâchement des mesures de sécurité qui favorisent « les violences quasi quotidiennes » dans le pays.
Dans un autre incident, des miliciens chiites armés ont fait irruption mardi soir dans la résidence du président du conseil d'administration du quotidien officiel As-Saoura, à Sanaa, et l'ont forcé à présenter sa démission. La ministre de l'information, Nadia Sakkaf, a protesté auprès des miliciens chiites contre cette action et décidé de porter plainte auprès de la justice.
La milice d'Ansaruallah, partie de son fief à Saada, dans le nord du Yémen, a lancé au début de l'année une offensive fulgurante qui lui a permis de prendre le contrôle de la capitale Sanaa le 21 septembre, puis d'élargir son influence progressivement vers l'ouest et le centre du Yémen.
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