Polanski : la Pologne reçoit une nouvelle demande d'extradition de la justice américaine
Le 24 décembre, un juge de Los Angeles a rejeté une motion déposée par les avocats de Roman Polanski pour classer la plainte pour agression sexuelle déposée contre le réalisateur. Les défenseurs du cinéaste de 81 ans font valoir depuis des années que Roman Polanski a été dans cette affaire la victime d'une faute professionnelle de la part de la justice et du procureur de l'époque. Mais, dans ce jugement, le juge de la Cour supérieure de Los Angeles James Brandlin a déclaré que Roman Polanski devait, s'il veut régler le dossier, revenir aux Etats-Unis, où un mandat d'arrestation à son encontre est toujours en vigueur.
Accusé d'avoir eu un rapport sexuel avec une adolescente de 13 ans, Samantha Geimer, Roman Polanski avait plaidé coupable en 1977. Il avait passé 42 jours en prison puis avait été libéré sous caution. En 1978, il avait fui les Etats-Unis avant l'audience qui devait fixer sa peine, craignant que le juge ne lui inflige une peine plus lourde.
En 2009, il a été arrêté à Zurich en vertu du mandat d'arrêt lancé contre lui plus de 30 ans auparavant et placé en résidence surveillée. Il a recouvré la liberté en 2010, les autorités suisses ayant décidé de ne pas l'extrader vers les Etats-Unis.
L'an dernier, Samantha Geimer a écrit un livre avec son avocat, sur la soirée du 10 mars 1977 où, selon elle, Polanski lui avait fait boire du champagne et lui avait donné un somnifère avant de lui imposer des relations sexuelles dans la maison de Jack Nicholson. Désormais âgée de 51 ans, elle avait ajouté qu'elle avait pardonné à Polanski, réalisateur notamment de Rosemary's Baby, Chinatown, le Locataire ou encore Tess.
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