Vybz Kartel, star du dancehall jamaïcain, jugé coupable de meurtre
Le procès, présenté comme le plus long de l'histoire de l'île par la presse locale après soixante-cinq jours d'audience, a été particulièrement médiatisé en Jamaïque. Figure de proue du dancehall jamaïcain, adulé par de nombreux fans dans le monde, Vybz Kartel avait été obligé d'appeler publiquement au calme avant l'annonce de sa condamnation.
Par mesure de sécurité, les rues de Kingston, la capitale, entourant le tribunal avaient été bloquées par les forces de l'ordre, craignant des manifestations de soutien au chanteur. Plus de 200 personnes se sont néanmoins rassemblées devant les barricades policières au dernier jour du procès.
PLUSIEURS CONDAMNATIONS D'ARTISTES CES DERNIÈRES ANNÉES
Adidja Palmer de son vrai nom, l'artiste de 38 ans avait déjà été accusé d'un premier meurtre en 2011 avant d'être acquitté deux ans plus tard, faute de preuves suffisantes. Egalement homme d'affaires, Vybz Kartel est par ailleurs régulièrement l'objet de controverses, une partie du public lui reprochant son comportement provocateur, ses positions ouvertement homophobes ou sa promotion de produits de blanchiment de la peau.
Plusieurs artistes de reggae de premier plan se sont succédé devant les tribunaux ces dernières années en Jamaïque. En 2011, le chanteur Buju Banton a ainsi été condamné à dix ans de prison par la justice américaine pour trafic de drogue. Par ailleurs, les chanteurs Jah Cure et Busy Signal ont eux retrouvé la liberté, le premier en 2007, après avoir purgé dix ans de prison pour un viol, le second en 2012, après six mois derrière les barreaux pour trafic de drogue.